Marathon des causses - récit
Comment ça s'est passé ?
Pour commencer, il y a eu un peu de stress la veille : panne de la voiture d'Eric en arrivant sur Montauban, panne un jour de pluie avec Erine, pas classe. Puis dans la précipitation nous avons oublié la couverture de survie (obligatoire même si sac non vérifié). Il a fallu en acheter samedi matin. Go sort n'ouvrait qu'à 9h30 ....cela nous a retardé. Nous sommes arrivés sur Millau vers 11h15, dossard à récupérer avant 11h30, puis grignoter vite fait, s'habiller ...
stand aveyronnais
stand du Larzac
enfin prête
Direction départ
Et c'est parti avec la musique des Templiers !
Voilà la météo au départ, gris, pas de pluie mais froid
Tout a commencé par 2 km de plat, on est parti un peu vite selon certains mais je n'en ai pas eu l'impression puis la 1ère côte d'environ 5km : 5km en 48 minutes (normalement je mets moins de 30 minutes) : mal aux fessiers, bas du dos, seul moment de la course où j'ai eu chaud, mouillée de sueur.
Puis descente et plat : 10 km en 1h20.
Temps vu de Millau
On enchaîne plusieurs côtes en ce genre, même si la 1ère était la plus éprouvante, puis descentes souvent abruptes, caillouteuses. Pas de photo sous la pluie, la grêle (je comprend l'importance de la couverture de survie, en cas de blessure, pour ne pas mourir de froid !).
Vers le 20ème kilomètre, un ravitaillement était prévu mais en fait il était au 22ème kilomètre, c'était dur à ce moment là, envie d'arrêter, froid, pluie, grêle. Enfin le ravito : très accueillant, encouragés par des coureurs de la course des templiers (qui a lieu le dimanche, 72 km), un breuvage énergétique, des sourires, ça fait du bien. Prochain ravito au 29ème, donc que 7 km ...mais 7km de dénivelé !!! Obligée de me couvrir la tête, il fait froid, tombe la neige : casquette entourée du buff (bandeau, très tendance dans le milieu) du Marathon de Paris (pour me la péter un peu, suis marathonienne quand même, ouaip) pour me couvrir les oreilles.
Des hauteurs d'en face (photo-cidessus) il a fallu descendre pour remonter (photo ci-dessous) ! 1h30 pour faire ces 7 km !!!! Une petite chute, mal à la fesse mais avec le froid on ne sent pas trop (belle trace boueuse sur le collant).
Beaux paysages (heureusement, dans la montée on prend le temps d'apprécier la vue, ça permet de récupérer !)
Le 1er est arrivé en 2h47 me dit Eric
Nous on arrive au ravito du 29ème kilomètre, dans une ferme. Que ça fait du bien de s'asseoir !!! A manger, à boire du frais et du chaud, 5 minutes à l'abri du froid pour reprendre des forces, il est 18h quand je repars. Ceux qui arriveront là à 18h50 seront éliminés ...quand on voit la suite on comprend.
Le soleil se lève enfin sur Millau
Nous aussi on voit le soleil, bon pour le moral
20 minutes après on voit Millau, on voit l'arrivée ...mais avant descente abrupte dans les cailloux, la boue, encore des galères et l'occasion de se blesser (course raccourci de 2-3 km pour éviter une descente plus dangereuse que celle-ci ...punaise !!!), on comprend pourquoi ceux qui arrivent tard au dernier ravito sont éliminés : impossible à descendre surtout s'il fait nuit ! Trop dangereux !!!
Coucher du soleil sur le pont de Millau
Descente assez rude, ça fait du bien de sprinter à l'arrivée
Arrivée en 5h38
Je retrouve Eric et Erine, pas de larme cette fois, suis contente (cette tête de fêlée), alors que la veille mon père tentait de me démotiver ("tu connais les galères ? Qu'est-ce que tu vas là-bas avec cette pluie, le froid ...""), encore une fois je l'ai fait et suis allée jusqu'au bout !!!!
et j'ai gagné la médaille et le t-shirt FINISHER !
Maintenant c'est la trève hivernale (pour la course à pieds en attendant février pour m'entraîner pour la Sénégazelle en mars).